5 juillet 2024

Les principes à géométrie variable

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Si Dieu n’existe pas, tout est permis.
Fyodor Dostoievski

Les deux dernières années ont été hautement révélatrices de l’état d’esprit des peuples occidentaux : conformisme à outrance, obéissance aveugle aux instances étatiques, absence de boussole morale. Nul besoin de s’éterniser sur les causes de se laisser-aller : effondrement de la croyance, dégénérescence de l’école, effet pernicieux des nouvelles technologies. Les héritiers des « lumières » se sont enfin révélés sous leur vrai jour, démontrant une absence totale de principes directifs, de raisonnements solides, de colonne vertébrale morale. Exit Aristote, Saint Thomas et Orwell, par ici Gorgias, Sartre, Botul. Oui mais ce grand remplacement des idées claires donne inévitablement lieu à toutes formes de manipulations par nos maîtres et leur bras armé, les médias institutionnels. Quand il s’agit de manipuler les foules, on peut faire penser aux consciences contemporaines tout et son contraire.

Des principes, quels principes ?

Un principe, c’est une règle de conduite invariable. Une loi générale, qui une fois vérifiée par l’expérience personnelle, doit nous servir de boussole de conduite. On en déduit que « ceux qui ont des principes » se doivent de les appliquer, même quand ils s’opposent en apparence à leur intérêt politique, matériel, spirituel. Pourtant, ces deux dernières années ont révélé au grand jour, pour une majorité de la population, sinon la fragilité des principes, leur absence quasi totale. Prenons trois exemples pour illustrer ces propos.

La sacrosainte liberté d’expression ! Voltaire aurait dit (une légende) : « je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ». En réalité nous ne somme jamais entièrement libre de nos paroles. Nous ne pouvons décemment dire à une maîtresse de maison que son plat est immangeable, et la loi ne nous autorise pas, à raison, de diffamer ou d’appeler à la violence. Il n’en reste pas moins que dans un état de droit, un citoyen devrait pouvoir afficher ses préférences sans en être inquiété, tout aussi stupides que ces opinions puissent être. Si je n’aime pas les petits hommes verts parce que je suis daltonien, pourquoi pas ! Mais voilà qu’aujourd’hui des lois supposément édictées contre la « haine » circonscrivent un immense champs d’expression. En définitive on interdit aux cons d’être cons, aux érudits de douter des dogmes, et nous déléguons aux États la délimitation entre le bien et le mal. Nous voilà arrivés au fameux ministère de la vérité orwellien.

Évidemment toute personne (nous disions homme auparavant) du 21ème siècle ne croit plus en les races humaines. Car penser en termes de « races », c’est forcément être « raciste ». Nous sommes tous pareils, de la Laponie à la Nouvelle-Zélande. Interchangeables. C’est un fait établi qui ne peut plus désormais être remis en question. Oui mais alors comment expliquer le mouvement BLM, Black Lives Matter ? Les races n’existeraient pas, mais la vie des noirs serait à protéger davantage que celle des autres ? Curieuse histoire.

Un dernier paradoxe : « mon corps m’appartient » nous a t-on martelé pendant des décennies. Les femmes en sont propriétaires, au détriment de l’enfant à naître, du père, de la société. Soit. Mais notre corps ne nous appartiendrait plus si ce dernier était de nature à mettre en danger autrui. La vaccination obligatoire serait donc, dans ces conditions, une évidence incontournable.
Nous pourrions continuer ainsi avec de nombreux exemples révélant des contradictions pourtant enfantines. Le Principe est donc à géométrie variable, selon que l’on soit faible ou fort, en accord ou en opposition avec l’État, que l’on se situe dans le camps du bien ou du mal.

Le mauvais exemple est donné

S’ils ne pouvaient en être certains avant la répétition générale du covid, les gouvernements savent désormais que tout est possible dès lors qu’une population est désorientée.

Imposer le confinement, soumettre la sortie du domicile à autorisation, interdire la respiration libre, rendre obligatoire l’inoculation de substances expérimentales, il n’y a plus aucune limite au pouvoir de l’État. La majorité ne s’opposera désormais à rien. Dénuée de principes, incapable de formuler des raisonnements solides, rendue malléable par la propagande, tout est désormais envisageable sous prétexte de vouloir préserver la planète et l’humanité. (Sauf sans doute la confiscation matérielle, qui aboutit inévitablement, tel un axiome newtonien, aux Gilets Jaunes versions 1, 2, 3…).

Dans l’ensemble, du point de vue de nos maîtres, l’épisode de la pandémie est un franc succès. Le Great Reset ne rencontre pas beaucoup de résistance. Certes, des millions de consciences se sont éveillées, mais des milliards restent inébranlables dans leur convictions. Les produits chimiques de synthèse soignent, l’homme à marché sur la lune, Kennedy a été tué par un fou, le climat se réchauffe dangereusement, le genre n’est affaire que d’éducation, Poutine est un dangereux fou, les grandes migrations sont inévitables…

Tout laisse à penser que la prochaine marche du plan diabolique va être bien pire, sauvagement cruelle même. À commencer par des pénuries alimentaires et énergétiques mondiales, savamment orchestrées, qui vont mettre les peuples à genou. Dès cet automne, les foules seront prêtes à toutes les contorsions morales pour suivre sans discuter les injonctions de nos dirigeants et assurer leur survie. L’occident est mûr pour le grand asservissement.

Rester entre nous

Un rare avantage de ces deux dernière années : on a pu facilement repérer nos alliés, les non masqués qui continuent de serrer la main et d’apercevoir sans grande difficulté les ficelles de la propagande.

Les autres, ceux qui ont définitivement abandonné ce qui leur restaient de principes, sont dans leur large majorité à éviter. Bien entendu, lorsqu’il s’agit de nos proches ou de nos amis d’enfance, il faut sans nul doute faire des concessions. Après tout, nous combattons (par la désobéissance) autant pour eux que pour nous.

Pour l’essentiel toutefois, il s’agit de vivre davantage « entre nous », et de nous organiser pour dépendre le moins possible d’institutions et d’un système qui s’apprêtent à défaillir gravement. Dans l’idéal, vivre à la campagne, planter son potager, et élever des poules. Recréer des communautés, voilà le mot d’ordre.

 

Lawrence d’Arabie pour le Réveil des Moutons

 

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